Une réponse médicale réfléchie
Dans l’immense majorité des cas, la dépression autorise une réponse médicale réfléchie permettant :
- de se donner quelques jours pour asseoir le diagnostic,
- d’établir un partenariat entre le médecin et la personne déprimée pour le choix d’une stratégie thérapeutique.
L’intervention médicale n’est alors pas considérée comme une urgence.
Quand faut-il intervenir rapidement ?
Certains symptômes peuvent nécessiter une réponse thérapeutique rapide :
- Anxiété majeure ou incapacité à assumer les charges quotidiennes du fait de l’inhibition de la personne déprimée.
La décision d’arrêter ou non le travail doit être envisagée avec les avantages et inconvénients de chaque hypothèse. - Le risque suicidaire peut conditionner une situation de danger immédiat. Ce risque doit être évalué avec l’aide du patient.
Certains autres aspects indiquent une urgence :- plan de suicide élaboré,
- perte du contact avec l’extérieur,
- idées délirantes mélancoliques (culpabilité, idées de ruine voire d’incurabilité, de persécution).
- Cas de la personne âgée
Chez le sujet de plus de 50 ans, l’état dépressif peut entraîner des troubles physiques tels que :- anorexie,
- amaigrissement,
- déshydratation,
- confusion mentale.
Le risque vital peut alors constituer une urgence médicale.
Anorexie : Perte de l’appétit se manifestant par une restriction alimentaire excessive d’origine psychique (anorexie mentale) ou organique.