Près de 7,5 % des français connaissent une période dépressive, plus ou moins longue, au cours d’une année. Toutes les tranches d’âge peuvent se trouver concernées par la dépression. Les femmes sont, cependant, plus enclines à développer un tel état de morosité. Des solutions existent afin de limiter le risque dépressif, l’escalade par exemple.
Escalade, nouvelle prise en charge de la dépression ?
Une étude récente s’est interrogée sur les moyens, et particulièrement sur les activités physiques, capables de limiter la dépression. Il en est ressorti que l’escalade, sur un mur de blocs, faisait partie de ces activités « miracles ».
L’escalade sur mur de blocs est une sorte d’alpinisme, ne nécessitant ni le port d’harnais, ni l’utilisation de corde. En ce sens, un niveau élevé n’est pas nécessairement requis pour pratiquer ce genre d’activité.
La dépression se définit par des signes cliniques et des symptômes, tels qu’un état de morosité et de tristesse permanent, une perte d’espoir et un sentiment d’une vie « vide ». Au-delà de ces symptômes psychologiques, fatigue, problèmes de concentration, affaiblissement de l’organisme dans son ensemble ou encore pensées suicidaires, peuvent y être associés.
Dans la plupart des cas, les patients dépressifs reçoivent des traitements médicamenteux spécifiques, ou encore une aide psychologique (consultations avec un psychologue). Ces moyens de prise en charge ne sont pas efficaces pour tous les patients. D’autres moyens doivent être recherchés…
C’est dans ce contexte qu’une équipe de chercheurs s’est penchée sur la question. En s’intéressant à un panel de patients dépressifs, cette équipe a pu mettre en avant que la pratique de l’escalade sur un mur de blocs permettait de réduire significativement les symptômes de la dépression.
Une pratique précoce, pour de meilleurs résultats
Dans le cadre de ces recherches, plus de 100 adultes se sont vus impliqués dans l’étude. Ces derniers ont été séparés en deux groupes. Le premier commençant, dès le début de l’étude, à pratiquer l’escalade. A contrario, la pratique de ce sport, était plus tardive pour les patients du second groupe. Dans les deux cas, les patients dépressifs ont passé 3 heures, par semaine, à escalader un mur de blocs. Et ce, sur une durée de 8 semaines.
Les résultats étaient les suivants :
- Pour les patients ayant débuté, immédiatement, l’escalade, l’amélioration des symptômes dépressifs était indiscutable ;
- Pour la seconde catégorie de personne ayant débuté l’escalade plus tardivement, l’amélioration des symptômes était inférieure.
En conclusion, la pratique de l’escalade sur un mur de blocs est bénéfique pour les patients dépressifs, quel que soit le moment où la pratique débute. Néanmoins, plus la pratique de ce sport est précoce, plus l’impact sur la dépression est important.
Delphine W., Ergonome spécialisée en Santé au Travail.
– Dépression. Bruno Aouizerate. INSERM. Août 2014.